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Quand Billabong célèbre les racines africaines du surf avec Mami Wata : le storytelling au service de l’identité culturelle

La marque australienne Billabong, icône mondiale du surf, s’associe à Mami Wata, jeune griffe sud-africaine symbole d’afro-optimisme et de créativité, pour une collaboration inédite. Ensemble, elles lancent une collection capsule inspirée par les racines africaines du surf, un sport longtemps perçu comme occidental mais qui trouve en réalité une partie de ses origines sur les côtes africaines.

Une collaboration qui fait sens

Cette collection ne se limite pas à la mode : elle raconte une histoire, celle d’un continent où les vagues portent depuis longtemps des traditions et un esprit de liberté. En collaborant avec Mami Wata, Billabong s’ancre dans un récit authentique et met en lumière la richesse d’une culture souvent oubliée dans le storytelling global du surf.

Ainsi, la collection Billabong x Mami Wata met en avant une réalité historique longtemps éclipsée : les origines africaines du surf. Si l’imaginaire collectif associe généralement cette discipline à la Polynésie, des témoignages écrits datant de 1640 attestent de pratiques similaires sur les côtes de l’actuel Ghana.

Comme le rappelle le Dr Kevin Dawson, historien à l’Université de Californie et auteur de Undercurrents of Power: Aquatic Culture in the African Diaspora, les peuples ouest-africains maîtrisaient déjà des formes primitives de surf bien avant l’arrivée des Européens.

Cette perspective historique renforce la démarche de Billabong et Mami Wata : rendre hommage à une culture océanique africaine méconnue, profondément enracinée dans l’histoire du continent.

Une collection entre héritage et modernité

La capsule Billabong x Mami Wata propose une gamme de vêtements et d’équipements de surf premium, où chaque design s’inspire de l’artisanat africain et des symboles traditionnels, réinterprétés dans un langage visuel contemporain.

Mais au-delà de l’aspect esthétique et commercial, la collaboration revendique un impact social concret. Une partie des bénéfices soutiendra l’association Malika Surf, qui accompagne les jeunes surfeuses sénégalaises dans leur développement personnel et professionnel. Grâce à ce partenariat, deux d’entre elles bénéficieront d’une formation complète financée par le programme.

La campagne met également en avant des ambassadeurs africains tels que Cherif Fall, surfeur sénégalais membre du team Billabong, ainsi que Déguène Thioune et Enue Khady, deux figures montantes du surf féminin au Sénégal.

Ce choix de talents enracinés dans la culture locale renforce l’authenticité du message et répond à la demande croissante de représentation et de diversité dans la communication de marque.

Le pouvoir du storytelling africain

Cette collaboration illustre une tendance forte : les marques mondiales ne cherchent plus seulement à “vendre”, mais à raconter des histoires vraies, ancrées dans la culture et le territoire. En intégrant l’Afrique dans sa narration, Billabong contribue à réhabiliter le surf africain comme une source d’inspiration et de légitimité.

Pour Mami Wata, c’est une reconnaissance mondiale et une opportunité de diffuser sa vision d’un surf africain fier, créatif et ancré dans ses racines.

Une leçon pour les marques africaines

Cette campagne illustre une stratégie puissante :

“Raconter son histoire avant que d’autres ne la racontent à sa place.”

Les marques africaines ont ici un exemple concret de la façon dont l’identité culturelle peut devenir un levier de différenciation et de rayonnement international. Mami Wata ne vend pas simplement des vêtements — elle vend une vision, un mode de vie et une fierté africaine.

Source: Billabong et Mami Wata célèbrent les racines africaines du surf – E-marketing.fr, 2025

Crédit photo : Billabong × Mami Wata

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